samedi 12 décembre 2009

"N'oublie JAMAIS : fais-le en étant JUSTE avec toi meme"

Un gand homme m a ecrit cela il y a quelques minutes. Si pas un grand homme, au moins un chic type.

Alors oui, je rentre bien plus tot que prevu. Je n ai pas encore la date du vol mais au lieu de "6 mois minimum easy fieu... " ce sera "1 mois et demi et tout ne fut pas facile". Comme si une decision finissait par s imposer d elle meme. Et permet d evacuer une certaine difficulte a être completement dans ce voyage tant attendu, prepare, espere.

Mais la donne a change. Les termes de l equation ont change. Sans doute pour mon plus grand bonheur en definitive. Ne pas être totalement dans le sujet car le sujet a change. Et je l ai change sans doute depuis des mois sans m en rendre compte, depuis un voyage africain, entre autres. Alors oui, je rentre, oui je vais avoir des moments down avec de la reflexion... Mais, je ne peux pas me faire violence parce que j avais comme plan de faire ceci ou ceci. Et cela aussi. Puis un peu de ca. D apres la mere de Forrest-Forrest Gump, "la Vie est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber"...Merci Forrest. Elo dit que la vie c est pas des plans. (Elo, quand elle parle, generalement, c est la verite qui sort a l etat brut) La vie c est de prendre la meilleure decision pour moi, surtout la plus logique, simple, evidente. Admettre que quelque chose est plus fort que ce voyage. Et s en rejouir plutot que de s en plaindre.

Je ne sais pas si j ai trouve ici ce que je cherchais depuis longtemps. Je sais juste que je peux rentrer l esprit tranquille. Pas la peine de me demander comment qu il est beau le Machu Pitchu. Pas vu, pas pris. Pas encore, du moins.

Merci a Elo et Oli C pour leurs precieux conseils et ecoutes. Ca n a pas de prix ca. En fait, a y repenser de plus pres... il etait pas si loin l Horizon.

mardi 8 décembre 2009

Biere, foot, Gros Yeux, ...












Bon.

Je mets mon bonnet dans mon sac et je compte jusque 3. Allez, Oli, en force, en confiance. A 3, je rentre. 1. 2....3. Je pousse la porte. Premiere etape a franchir, didju, cette porte s ouvre pas. C est le bar qui decide si tu rentres ou pas. Il se passe donc 5 (longues, tres longues les) secondes pendant lesquelles on pense qu on n est plus capable de pousser une porte et pendant lesquelles tout le bar, de l interieur, te mate de bas en haut (on est au Chili, ils ont une propension a regarder dans ce sens, question de geographie).

Ca y est, je suis dedans. Silence de mort, meme les mouches des baños s arretent de voler. 15 metres. 15 metres a faire jusqu au comptoir pour commander une biere meritee, et regarder un match de foot chilien. C est l etape 2 : 60 mecs avec des yeux gros comme des baleines, interrogateurs, moqueurs, etonnes, face a moi, car l ecran est au dessus de la porte... 60 mecs que l ont pourraient comparer a 60 camioneurs espagnols. Alors forcement, comme j ai plus une tete de bookeur humain suedois que de truckdriver iberique, je fais tache. Mais je te dis, suis en confiance, je traverse ce mur d incredules. Ma biere je la veux ; je l aurai.

Je suis au bar, entre mort de trouille et mort de rire de cette situation un peu con. Pour m accueillir, 8 filles. Toutes avec des soutards push-up jusqu aux oreilles. Avec le maquillage en prime, vraiment tu crois avoir affaire avec 8 professionnelles de l amour. Vas y, fais moi peter une grosse chope, Rosita, Oli a soif et la match commence. Et range moi ces seins, l heure est au sport pas a la drague.

Pour le reste, bon match. le Colo-Colo de Santiago a mote la Catholica de ... Chaiplusou. Que vie fieu pour une pinte.

Voila.

Depuis lors et autour de tout cela, des milliers de choses. Grimper avec un gros sac, voir qu on a des limites mais que tu t en fous un peu parce que pas du tout, prendre un avion dans les Andes et penser au film "les Survivants", voir de belles choses, penser, manger le meilleur burger du monde, voir un mec exploser son verre de biere 50cl et 5mm d epaisseur sur la tete de sa copine et une belle envie de vomir et le frapper, rencontrer un cool frenchouze et faire blinde de stop, boire un ptit rouge qui tache tranquillou sur une plage d un village de 300 ames et se secher solide, accepter de remarcher des kms avec son bardat de 22 kg, revoir un couple de french qui font 17 mois en tandem autour du monde au Chili apres les avoir laisse trempes en Argentine. Allez, fais bisous.

samedi 5 décembre 2009

Dixit le livre

Elo m a prete un livre. Je ne suis bon lecteur qu a l etranger, moi. Et encore, France, Luxembourg, tout ca, j ai pas du y lire souvent. Et la, j ai lu "City", un ouvrage un peu barre, parfois de longues tirades avec des sens de la vie et tu sais que tu dois reflechir un peu... puis sur la fin, un bien beau passage comme Alexis pourrait aimer.
"Si tu perds un cheval, tu as deux possibilites : soit tu lui cours apres,
soit tu t arretes quelque part ou il y a de l eau et tu attends qu il ait soif. A mon age, on court mal... mais on attend comme un dieu (...) Je connais ce mec mieux que ma bite, il viendra."

Bref.

Nous partons demain pour l ile de Chiloe, au Chili. On est alle au Parc National Torres del Paine. Et je vous assure que marcher dans la montagne avec un sac de 15kg de matos et de bouffe... mes epaules s en souviennent. On a marche avec un Japonais qui s appelait Hushki, ou Hushiki, ou.... Ou un truc du genre ; il parlait pas beaucoup. On a dormi sous tente, mange des yahourts et des noix de cajou, mis mes pieds ds de l eau glacee, bu une pinte, ... Ca, le coup de la Pinte en montagne, ca touche les Allemands dans leur amour propre, croyez moi. Mais ces montagnes didju que c etait beau et prenant et calmant. Et surtout, tu sais que tu merites ton lendemain. Non, pas de photos la... Allez, fais bisous.

vendredi 27 novembre 2009

On dirait le Sud.







Le temps est plaisant, et personne pour me dire Anderlecht Champion. Nazes que vous etes que moi que j'dis. Pas pour demain que je vous souhaiterai Joyeux Noel hein.

La ou l'on voit que je reflechis, c'est un moment crucial du voyage, un tournant de cette aventure : biere brune speciale du coin qui endort au 36eme tour d'un grand prix de Formule 1 de Barhein le dimanche apres-midi OU blonde classique legere qui desaltere apres avoir tondu la pelouse en autotractee Toro au mois de juin alors qu'on est en blocus en 2001. Photo Von Oli C. pour celle la.

jeudi 26 novembre 2009

"Cartes Postales", "Divers" et "Je-Me-Marre"










J'en ai d'autres hein... mais avec ca, vous voyez un peu. Suis tres heureux de comprendre tout le maniement manuel de l'appareil photo. Je ne sais pas a quoi correspondent tous ces chiffres, mais on s en masse un peu, pas vrai coco ? Moi ce que j'aime dans la vie ce sont les nuages. Et les Israeliens qui dorment.

Me voila a Ushuahia, la Fin du Monde disent-ils. Et etre accueilli par Lio, un Belge qui vit ici depuis 9 ans, dans sa maison-cabane uber chaleureuse... ca fait du bien. Il est guide touristique ici, autant dire qu il gere et connait le lieu. Cet apres midi nous avons grimpe une montagne de 5925 metres. Enfin... 925m, si je devais dire la verite. Mais meme, en haut tu fais moins le malin qu au Signal de Botrange, ca souffle baraque et tu peux bien t accrocher sinon tu voles. Des forets superbes, de la neige bien froide dans les pompes, un mate bien chaud au sommet, les cuisses qui travaillent bien. Et la, ce soir, qui l'eut cru, ... un barbec. On va faire peter le choripan moi qu'j'dis.

Le bus qui m'a amene ici - en passant par le Chili - m a paru tres long, car la majorite en journee et pas de film avec des chiens qui parlent ou un Denzel Washington pour mettre des claques... Meme les mouches qui voulaient s'echapper avait du mal. Cela dit, traverser le detroit de Magellan sur un bateau, c est cool, un peu mythique en fait. Y a UN pingouin qui a du se perdre de sa plage avec ses 20000 potes et son bagne c est maintenant d etre la cible des touristes. Pauvre ptit pingouin.

Ce qui est drole cependant, c est la frontiere Chilienne - faut y passer pour arriver ici. Pas question de faire passer des elements crus - jambon, fromage, pommes, cacahuetes... - Resultat, tout le monde se grouille pour manger son pic-nic, tout le monde se goinfre. Et quand tu sais plus avaler parce que c est ton 4ieme pain jambon-fromage-mayo en 12 minutes, tu partages. Oui mais... Un moment, meme en partageant il t en reste puisque tout le bus fait pareil. Tout le bus ? Non, une bande d irreductibles autochtones patagoniens pas trop en fonds sont tres heureux, a l arriere du car, de se goinfrer pour pas un rond. Bijou.

Dans quelques jours on repart sur la route avec Oli C. On va donc remonter surtout. Peut etre un peu de bateau aussi et du Chili. Je la sens bien cette remontee infernale. En seconde mi temps, on va attaquer solide sur le porteur du ballon ; les gars sont confiants.

lundi 23 novembre 2009

24h de Bus

Le bus tu l auras compris, est ici primordial. Alors descendre la Patagonie dans ce moyen de transport, faut garder patience. Ce que je fais. Faut aussi supporter les mauvais films (ca aussi sus bon) comme le dernier Mel Gibson, Apocalipto. Juste bien glauque avec un superheros indien qui echappe au sacrifice humain avant de degommer ses enemis un par un. A la fin il doit son Salut a l Arrivee de Christophe Colomb et ses caravelles : un bijou de n importe quoi.

Mais ce qui est bien aussi avec le bus, c est le paysage. Hier c etait juste incroyable, peronista diraient les Porteños qui sont dans le coup. Vraiment je ne me rappelle pas avoir vu des couchers de soleil comme ca avec des etendues d herbes, de lacs, de ruisseaux - j arrète, on dirait une fille qui parle.

Le bus donc tjrs... et ses variations de temperature. Alors le chauffeur a un peu chaud, il te fait peter le - 5 degres. Un moment, je me suis dit que j allais voir des Ours Polaires. 10 minutes de frigo apres, le chauffeur a chaud. ¡ Paaaaaaaaaafff ¡ il te fait peter le plus 40 degres et la, tu attends un mojito main droite et une caïpi main gauche. Vraiment, tu veux etre malade, tu vas dans un bus.

Me voila a El Calafate, il fait d enfer, je vais camper par zero degre cette nuit (veridique.. on fait un bon barbec aussi) et a 5h30 je me leve et j irai marcher tranquillou sur un glacier avec des espagnols et des englishs rencontes dans le bus (pour louer une voiture, mieux etre 5). Rien que ca. Je vois Nicolas Hulot et Oli Cornil mercredi soir a Ushuahia. Si le Cosmos le veut, enfin.

samedi 21 novembre 2009

A la question de savoir...












Pourquoi je suis venu ici ? Je dirais : parce que ca.

Alors me voila donc seul depuis quelques jours et pour qlq jours encore. Je rejoins Oli C. avec grand plaisir a Ushuahai (plus loin c est pas possible) puis on verra. A mon avis, le Chili nous tend les bras. So far je suis a Esquel aux pieds des Andes et disons le d entree : c est mon coup de coeur. J ai fait une balade incroyable.

Cela dit, les jours d avant me plaisaient aussi. Une marche a La Collignon (cad je pars tranquille, je vois des trucs superbes et je me perds 2h et qd je rentre c est le deluge et je me caille // sauf qu ici, y a pas d Orval pour se rechauffer), camper par 4 degres (j ai compte), vaincre ses traumas, et se reveiller avec une banane jusque la nuque. Tout augmente, mais la confiance en soi aussi.

Happy 4 months.